Les centristes auront fini par se rallier au vieil adage selon lequel qui ne dit mot consent. Hier à l’Assemblée, 17 députés UDI se sont abstenus lors du vote sur le plan d’économies présenté par Manuel Valls ; 7 ont voté contre et 3 ont voté en faveur des 50 milliards d’économies. Le matin même, à l’issue d’une réunion de groupe particulièrement longue, les députés UDI avaient fini par opter majoritairement pour l’abstention. De quoi les placer pour la première fois depuis le début du quinquennat en position de quasi-partenaires du gouvernement, alors que les socialistes sont apparus hier plus divisés que jamais.
Bonne gestion. Sans jouer véritablement les arbitres, les centristes de l'UDI auront contribué à l'adoption du plan de rigueur du successeur de Jean-Marc Ayrault. En douceur et en décernant au passage à Valls un bon point de bonne gestion. Mais sans le dire. Pas question pour leur président de groupe récemment élu, Philippe Vigier (Eure-et-Loire), de qualifier cette abstention. «Elle n'est ni positive, ni négative. En tout cas, ce n'est certainement pas une approbation», martelait celui qui a succédé à ce poste à Jean-Louis Borloo, présent en député lambda à la réunion du groupe. Et Vigier de saluer «la nouvelle inflexion de ce gouvernement qui va dans le bon sens : ils ont enfin compris que nous ne pouvions continuer dans le même chemin. Ce programme nous remet dans la bonne voie. Avant, avec Ayrault, qua