Pour la deuxième année consécutive, les syndicats célèbrent le 1er mai sous des bannières différentes: la CGT et FO défilent ensemble jeudi à Paris contre la politique du gouvernement Valls tandis que la CFDT et l’Unsa se rassembleront dans la capitale sous le signe de l’Europe. Après cinq années de défilés unitaires sous l’ère Sarkozy, de 2008 à 2012, la CGT et la CFDT avaient déjà célébré la Fête du Travail chacune de leur côté l’année dernière.
A la mi-avril, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon avait pourtant appelé les organisations syndicales à se rassembler. Une main tendue repoussée par le numéro un de la CFDT Laurent Berger: «On n'a pas d'objectifs communs à partager», «nous ne pratiquons pas tout à fait le même type de syndicalisme, il ne faut pas se mentir», lui a-t-il répondu.
Depuis 2012, les deux principales centrales se sont opposées sur l'accord de flexibilisation de l'emploi et la réforme des retraites. Aujourd'hui, les nouvelles pommes de discorde s'appellent Pacte de responsabilité et plan d'économies budgétaires. Thierry Lepaon dénonçait ainsi récemment la «mainmise presque idéologique du gouvernement» sur les syndicats signataires du pacte, quand le numéro un de Force ouvrière Jean-Claude Mailly s'attaquait au côté «syndicat officiel» de la CFDT.
«Printemps social»
Si ce n'est pas le jour de la Fête du travail, les syndicats auront d'autres occasions de se rassembler ce printemps, selon Thierry Lepaon, en particulier le 15 mai lor