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Libération
Décryptage

Fête de Jeanne d’Arc : Marine Le Pen attend des voix

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La présidente du FN a profité du 1er mai pour remobiliser ses troupes en vue des européennes.
Marine Le Pen, le 1er Mai, place de l'Opéra à Paris. (Photo Julien Pebrel. Myop)
publié le 1er mai 2014 à 20h06

Pour honorer Jeanne d'Arc et partir en campagne contre l'Union européenne, hier, les maires FN ont ceint leurs écharpes et les élus municipaux, épinglé leurs cocardes tricolores à leur veste. Les militants du Front national de la jeunesse ont enfilé leurs tee-shirts commandés pour l'occasion et… made in Bangladesh. La veille du traditionnel défilé frontiste du 1er mai, les jeunes «patriotes» avaient tout de même pris soin de découper une à une les étiquettes peu opportunes dans un cortège qui prône le protectionnisme et le made in France. Car tout ce petit monde défilait pour dire : «Non à Bruxelles, oui à la France.» Marine Le Pen a profité de l'occasion pour s'offrir un meeting de campagne place de l'Opéra, à Paris, en vue du scrutin européen du 25 mai. Mais les rangs étaient plus clairsemés que l'an dernier. Pas tout à fait «la démonstration de force» que le FN escomptait. La police a compté 5 300 personnes, sous la pluie.

Le FN en tête aux européennes ?

Marine Le Pen et ses lieutenants le répètent à l'envi : le FN espère arriver devant les autres partis le 25 mai. Elle-même se présente dans le Nord-Ouest, Jean-Marie Le Pen dans le Sud-Est, Florian Philippot dans l'Est et Louis Aliot dans le Sud-Ouest. Prompte à se gargariser des intentions de vote favorables, selon certains sondages, Marine Le Pen en a fait un outil de propagande en avançant que le FN pourrait devenir «le premier parti de Franc