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Lamassoure au gré du vent électoral sur l’UE

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Le député européen, tête de liste UMP aux européennes en Ile-de-France, assure que toute nouvelle adhésion à l'Union devra obligatoirement passer par un référendum en France. C'est faux...
Alain Lamassoure, chef de file de l'UMP aux élections européennes en Ile-de-France, à Paris, le 24 avril 2014 (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 1er mai 2014 à 19h26
«L’adhésion de la Turquie, c’est un sujet sur lequel nous aurons le dernier mot. Quand je dis «nous», c’est qui ? Ce n’est pas simplement l’UMP c’est tout simplement les Français. Parce que Nicolas Sarkozy a procédé à un changement de la Constitution française en vertu de laquelle toute nouvelle entrée dans l’Union européenne, que ce soit la Suisse, l’Islande ou la Turquie, serait soumise à référendum en France.»

Alain Lamassoure tête de liste UMP aux européennes en Ile-de-France le 25 avril BFM-TV. (Photo AFP)

INTOX. Pour la première fois, les citoyens européens auront un visage en tête au moment de déposer leur bulletin dans l'urne lors des élections européennes. En renforçant le poids du Parlement européen dans le processus de désignation du président de la Commission, le Traité de Lisbonne a donné un poids nouveau au scrutin. Indirectement, les électeurs, en votant pour les députés européens, vont voter pour des candidats à la tête de la Commission. Problème, cette incarnation peut parfois être un boulet pour les partis politiques, parfois en désaccord avec les positions des candidats qu'ils soutiennent. Exemple avec l'UMP, qui se retrouve à faire campagne pour le candidat désigné par le PPE, Jean-Claude Juncker, lequel s'est déclaré partisan de la poursuite des négociations en vue de l'adhésion turque à l'UE. Une position qui n'arrange pas l'UMP, frileuse sur la question. Mais vendredi dernier, Sur BFM-TV, Alain Lamassoure, tête de liste UMP en Ile-de-France, s'employait à rassurer son électorat à propos de cette adhésion : «L'UMP y est hostile, c'est un sujet de désaccord avec Jean-Claude Junker, et c'est un sujet sur lequel nous aurons le dernier mot. Quand je dis "nous", ce n'est pas simplement l'UMP, c'est tout simplement les Français. Parce que Nicolas Sarkozy a procédé à un changement de la Constitution française en vertu de laquelle to