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Portrait

Jean Arthuis, toujours très à cheval sur l’Europe

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Fédéraliste convaincu dans une droite volontiers eurosceptique, le sénateur de la Mayenne est tête de liste centriste dans le Grand Ouest.
Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste, le 29 avril à Paris. (Photo Bruno Charoy)
publié le 2 mai 2014 à 19h46

Deux catégories d’eurodéputés se côtoient dans les travées du Parlement européen. Viennent d’abord les recasés parce que recalés, ceux qui considèrent un fauteuil dans l’hémicycle strasbourgeois comme un pis-aller, un lot de consolation accordé quasi d’office aux battus des scrutins nationaux. Exemple type : Nadine Morano, défaite en 2012 dans sa circonscription et imposée par les instances de l’UMP comme tête de liste aux européennes dans le Grand Est. Au plus grand désarroi de ses colistiers, vraiment pas convaincus par la fiabilité d’acier de ses convictions européennes. Et puis il y a ceux qui y croient, ceux pour qui l’Europe constitue, sans conteste, un enjeu majeur, un combat politique décisif pour la France. Sénateur centriste de Mayenne, ancien ministre des Finances d’Alain Juppé, Jean Arthuis appartient clairement à la seconde catégorie. De 1995 à 1997, à Bercy avec ses homologues européens, il s’était d’ailleurs attelé à mettre en œuvre les conditions du futur passage à l’euro.

Le sénateur aurait pu couler des jours tranquilles au Palais du Luxembourg pendant encore deux ans et demi, jusqu’à la fin de son mandat. Mais l’Européen convaincu, partisan revendiqué d’un véritable fédéralisme - même si le mot fait peur à certains -, en a décidé autrement. Sous la bannière des Européens - alliance de l’UDI de Borloo et du Modem de Bayrou -, Jean Arthuis a choisi de mener la liste dans la circonscription Grand Ouest. Des terres jusqu’à présent plutôt marquées par l’influenc