Menu
Libération
Focus

Les politiques repartent en campagne

Article réservé aux abonnés
Deux mois après les municipales, les six familles politiques tentent de fédérer autour d’un sujet peu porteur.
Vote lors d'une session plénière du Parlement européen, le 14 janvier. (Photo Frederick Florin. AFP)
publié le 4 mai 2014 à 19h46
(mis à jour le 5 mai 2014 à 10h30)

Une campagne éclair de trois petites semaines. Lorsque la date du 25 mai a été retenue, les états-majors des partis se sont inquiétés : comment mobiliser pour ce scrutin méconnu, au milieu de ponts et des vacances scolaires après une actualité politique nationale dense et deux mois après les municipales ? «Après une séquence politique si pénible, les gens sont crevés», déplore Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs écologistes.

L'Europe ne fait guère d'audience : c'est pourquoi les grandes chaînes généralistes n'ont pas prévu de retransmettre le débat du 15 mai entre les candidats à la présidence de la Commission. En France, comme en Allemagne et au Royaume-Uni, ce sont aux chaînes parlementaires que cette mission a été confiée. Après un discret tour de chauffe de leurs têtes de liste, c'est ce week-end que les grandes familles politiques sont vraiment passées en mode européen. «Tout s'accélère, car enfin il faut que cette campagne, elle s'anime, a lancé samedi le Premier ministre, Manuel Valls, devant les Jeunes socialistes. Ne laissons pas le terrain à ceux qui en veulent à l'Europe.» Avec la déception suscitée par la gauche au pouvoir et la concurrence entre socialistes, écologistes et Front de gauche - auxquels il faut ajouter les nouveaux venus de Nouvelle Donne -, le risque est réel de voir, le 25 mai, le FN arriver en tête ou en tout cas devant le PS, dans une élection qui lui est pourtant historiquement défavorable.

L'UMP a elle aussi beauc