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Régionales : Hollande joue la carte du report

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Le Président envisage de repousser les élections à 2016, le temps, pour l’exécutif, de boucler la réforme territoriale.
François Hollande à Carmaux, le 23 avril. (Photo : Eric Cabanis. AFP)
publié le 6 mai 2014 à 22h17
(mis à jour le 7 mai 2014 à 9h45)

François Hollande a lâché une véritable bombinette politique hier : le possible report d'un an des élections régionales, pour l'instant prévues en mars 2015. Au micro de RMC et BFMTV, le chef de l'Etat a créé la surprise en déclarant qu'il avait demandé au Premier ministre «d'accélérer» le rythme de la réforme territoriale, qui doit selon lui aboutir à la suppression d'une région sur deux. «Douze ou onze régions pourraient être la bonne carte», a-t-il précisé.

Il serait donc «intelligent» de reporter ces élections, afin de se donner le temps de dessiner la nouvelle architecture administrative. Et le chef de l'Etat d'annoncer qu'il «allait procéder à une consultation des principaux chefs de partis politiques» sur l'opportunité de cet éventuel changement de calendrier. La réaction de la droite ne s'est pas fait attendre. «Tripatouillage», pour Jean-François Copé, le patron de l'UMP. «République bananière» chez Jean-Christophe Lagarde, le porte-parole des députés UDI. «Indigne d'un démocrate»,selon la députée UMP Valérie Pécresse. Hier matin, Hollande avait pris les devants de la polémique : «Il n'y a plus de temps à perdre ! On verra qui sont les réformateurs et qui sont les conservateurs.» A l'Elysée, on jure que la décision n'est pas encore officiellement prise. «Toucher au calendrier électoral est évidemment un sujet très sensible», confie un collaborateur du chef de l'Etat.