De rage, d'aucuns jettent leur savate. Robert Ménard, lui, balance sa cravate. Il en avait pourtant sorti une belle en ce jour d'avril qui devait le voir propulsé à la tête de l'agglomération de Béziers, après avoir remporté la mairie (avec le soutien du FN) de la sous-préfecture de l'Hérault lors d'une triangulaire. Mais ceux qu'il appelle avec condescendance les «petits maires des villages» se sont rebellés. Et ont tout simplement fait de la politique en disant non à un maire d'extrême droite, indigne, à leurs yeux, de prendre la présidence d'une telle instance.
Résultat, c'est le consensuel maire sans étiquette de Sérignan, Frédéric Lacas, qui a été élu à la présidence de cette agglomération aux puissantes prérogatives. Très colère et menaçant, Robert Ménard a donc dénoué sa cravate à l'issue du scrutin, puis l'a jetée sur une table. «Vous avez trahi Béziers, vous avez voté contre votre ville», a-t-il lancé. Ce coup d'arrêt porté contre lui est le fruit d'un vote à bulletins secrets en application des textes. Mais Ménard a saisi le préfet pour l'invalider. Il a aussi menacé de quitter l'agglo. Sur place toute cette agitation prête à sourire. Le préfet de région, Pierre Bousquet de Florian, a ironisé sur les «postures» de Ménard. Il est quasi impossible d'obtenir le rattachement de Béziers à une autre agglo…
«Rien à foutre». Ainsi va le «ménardisme» municipal en ce début de mandat : coup de menton un jour, coup