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Libération

En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes progressent

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publié le 11 mai 2014 à 19h26

Ason rythme très Pacifique, la Nouvelle-Calédonie continue à s’émanciper de la France. Depuis vingt-cinq ans, ce vaste archipel gorgé de nickel est engagé dans un processus de décolonisation aussi original qu’inédit : la construction d’un «avenir commun» pour l’ensemble de ses populations. Hier se déroulaient des élections provinciales décisives. A la majorité des trois cinquièmes, les nouveaux élus (issus de trois provinces) qui siègent au Congrès auront la charge d’organiser d’ici à 2018 un référendum d’autodétermination. Si, à cette date, le Congrès ne l’a pas proposé et qu’aucune solution alternative n’a obtenu l’assentiment des deux grands blocs politiques, l’Etat l’organisera d’autorité.

La droite non-indépendantiste est restée majoritaire hier, mais les indépendantistes ont progressé. Au Congrès, les «loyalistes» obtiennent 29 sièges sur 54, contre 25 aux indépendantistes, également répartis en plusieurs formations. En vertu de l’accord de Nouméa, le corps électoral avait été «figé» pour ce scrutin : seules les personnes présentes depuis au moins novembre 1998, au terme de dix ans de résidence, étaient autorisées à voter, excluant plus de 23 000 électeurs. La révision des listes a créé des tensions avant le scrutin et pourrait donner lieu à des contentieux post-électoraux.

La période qui s'ouvre va être l'objet de délicates négociations sur l'avenir politique du «pays». Les indépendantistes veulent suivre le déroulé de l'accord de Nouméa et parvenir à la création d'un E