Ce n'est pas tous les jours qu'un Président à 18% de popularité a la conviction d'avoir, enfin, des cartes en main. A entendre ses conseillers et intimes, François Hollande est, pourtant, persuadé de détenir, avec sa réforme territoriale, un «marqueur de son quinquennat», pour reprendre l'expression d'un de ses proches. Et le fait que cette remise à plat du millefeuille territorial ne fasse pas partie des 60 engagements du candidat socialiste n'embarrasse pas outre mesure l'Elysée. Ni même que le chef de l'Etat ait, en l'espace de six mois, radicalement changé d'opinion sur le sujet.
Le fait est que ce chantier a au moins un triple mérite : il participe à faire de Hollande un réformateur qui s’attaque au vieux serpent de mer français, il divise la droite sans braquer la gauche, tout en étant soutenu (en tout cas pour l’instant) par une majorité de Français. Difficile de trouver meilleur astrologie politique. Voilà pourquoi Hollande entreprend un très long marathon de consultation de 14 formations politiques, qui commencera cet après-midi avec le PS pour finir vendredi soir avec le Front national. Une façon pour le chef de l’Etat de mesurer les rapports de force politiques avant de dévoiler son jeu. Car aujourd’hui, Hollande a trois options aux calendriers et conséquences politiques très différentes.
Inconnu. La première est la plus radicale et donc la plus risquée… mais le Président peut en espérer le meilleur retour d'image. Il s