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Libération

Les militaires redoutent un surplus de coupes

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L’armée pourrait voir sa dotation réduite, malgré les engagements du gouvernement.
publié le 13 mai 2014 à 20h06

Le «deal» était pourtant clair : en échange d'un budget gelé à 31,4 milliards d'euros annuels jusqu'en 2019 et de nouvelles réductions d'effectifs, le gouvernement s'engageait à respecter coûte que coûte ses engagements financiers pris dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2014-2019. La LPM, rien que la LPM mais toute la LPM ! «C'est un tout : si on retire une brique, l'ensemble s'effondre», répétait-on au ministère de la Défense, comme pour mieux conjurer le sort.

C'était compter sans la nécessité décrétée par le gouvernement d'économiser 50 milliards d'euros en trois ans. Malgré les déclarations rassurantes du président de la République, la Défense redoute aujourd'hui une nouvelle purge. «La colère gronde, on est au bord de la révolte ouverte», assure un initié. Car les militaires ont la désagréable impression de servir, une fois de plus, de variable d'ajustement. «C'est très tentant sur le court terme : la Défense est le premier budget d'investissement de l'Etat», note Etienne de Durand, spécialiste des questions de défense à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

Mèche. C'est l'ex-ministre (UMP) Xavier Bertrand qui a allumé la mèche, dimanche, en évoquant un «plan caché» prévoyant de nouvelles coupes. Ces craintes n'ont pas été dissipées, loin de là, par les déclarations du Premier ministre, Manuel Valls, affirmant sur TF1 que «chacun [de