Une fois encore, ils auront manqué leur cible. Mais l’attaque aura été d’une rare virulence. Elle devrait pourtant être habituée, Christiane Taubira, à faire l’objet d’une telle haine de la part de fanatiques, qui se revendiquent patriotes pour mieux dissimuler leurs sentiments nationalistes exacerbés et leur intolérance.
Le symbole est beau, le symbole est fort : ce n’est pas la première année que la ministre de la Justice, première femme noire à occuper ces fonctions parmi les plus hautes de l’État, originaire d’une ancienne colonie, participe à cet événement qui exprime la reconnaissance républicaine de l’horreur de la traite des noirs et l’importance du devoir mémoire. Mais le symbole dérange.
Le symbole dérange ceux qui détestent du plus profond de leur être Christiane Taubira. Des restes de culture coloniale les ont conduits à comparer notre Ministre à une guenon. Et sur internet, ces racistes continuent de projeter leurs vils sentiments contre une ministre qu’ils excluent du genre humain.
Depuis son entrée en fonction, Christiane Taubira a subi les insultes, les campagnes de déstabilisation, les violences symboliques ou réelles, les fanatiques du Printemps français essayant d’entraver la plupart de ses déplacements. On ne compte plus les appels à la démission, venus tout d’abord des manifestants intégristes, puis relayés par l’extrême-droite, mais depuis par l’UMP et son président. L’épisode de samedi n’en serait qu’un nouvel ersatz, ces appels seraient presque devenus r