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Libération

A la Réunion, le PS tente de réchauffer le lien avec l’Europe

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publié le 14 mai 2014 à 19h56

Une centaine de personnes, pas si mal pour une élection qui ne passionne pas grand monde sur une île perdue à 10 000 kilomètres de l'Europe. Mardi soir à Saint-Benoît, la grande ville de l'est de la Réunion, le PS a tenu le premier meeting de sa campagne européenne. Ici, en 2009, la participation n'avait pas dépassé 33%. «C'est peu, mais la Réunion est malgré tout le territoire ultra-marin qui vote le plus. Aux Antilles et en Guyane, seuls 15 à 20% des électeurs s'étaient déplacés», précise Philippe Le Constant, vice-président du conseil général et tête de liste PS dans cette circonscription qui englobe toute la France d'outre-mer, traversée par trois océans.

Pour que les trois grandes zones de présence française dans le monde soient représentées, et pour éviter l'épisode de 2004 où les trois députés d'outre-mer à Strasbourg avaient été élus par la Réunion, la région la plus peuplée hors de métropole, chaque liste nomme désormais un représentant pour l'Atlantique, l'océan Indien et le Pacifique. Mais à cette tambouille électorale, Philippe Le Constant préfère un message plus intelligible : «Les outre-mer, et en particulier la Réunion, ont besoin des aides et des financements de l'Europe. Notre île a reçu près de cinq milliards d'euros depuis la création de l'Union européenne. Plus globalement, ce que Bruxelles appelle les régions ultrapériphériques sont les territoires les plus aidés de l'Union, poursuit-il. La Réunion ne peut pas vivre sans Bruxelles, a