Il veillait à ne «pas faire le malin» d'emblée «avec des mesures symboliques et idéologiques». Contrairement à d'autres maires Front national, lui n'a pas supprimé la subvention de la Ligue des droits de l'Homme ni retiré le drapeau européen du fronton de l'hôtel de ville. Profil bas, pas de faux pas. Mais Cyril Nauth, nouveau maire de Mantes-la-Ville (Yvelines) s'apprête à prendre une décision qui devrait faire parler de lui. Demain il stoppera le projet de vente d'un bâtiment destiné à devenir une salle de prière pour les musulmans.
Le processus est pourtant quasi-bouclé. Les trois acteurs de la vente, la Communauté d'agglomération de Mantes-En-Yvelines (Camy), la ville et l'Asscociation des musulmans de Mantes-sud (AMMS), sont convoqués chez le notaire ce jeudi pour signer la vente définitive. Joint par Libération, Cyril Nauth a prévenu qu'il sécherait ce rendez-vous. Au risque de voir l'affaire portée devant les tribunaux administratif et de grande instance, comme l'envisage l'AMMS. «Confiant», l'élu, mis en contact par