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Reportage

Européennes : «La Réunion ne peut pas vivre sans Bruxelles»

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Comment convaincre des électeurs qui vivent à 10 000 kilomètres de l’Europe d'aller voter le 25 mai ? En meeting mardi soir à la Réunion, le Parti socialiste a rappelé l'importance des aides de l'UE pour l'outre-mer.
Meeting du candidat PS pour les européennes à Saint-Benoît, à La Réunion. (Photo Cyril Plomteux pour Libération)
publié le 14 mai 2014 à 12h48

Une centaine de personnes, ce n’est pas si mal pour une élection qui ne passionne personne sur une île perdue à 10 000 kilomètres de l’Europe. Mardi soir, devant les travées un peu clairsemées du cinéma le Cristal de Saint-Benoît, la grande ville de l’est de la Réunion, le Parti socialiste tenait son premier meeting de la campagne pour les élections européennes du 25 mai. Vendredi, il accueillera à Saint-Denis Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, pour tenter à nouveau de mobiliser des électeurs qui n’ont été que 33% à voter lors du dernier scrutin européen, en 2009.

«C'est peu, mais la Réunion est malgré tout le territoire ultramarin qui vote le plus. Aux Antilles et en Guyane, seuls 15 à 20% des électeurs s'étaient déplacés à l'époque», tient à préciser Philippe Le Constant, vice-président du conseil général de la Réunion et tête de liste PS dans une grande «eurorégion» qui rassemble l'ensemble de l'outre-mer, traversé par trois océans et 23 fuseaux horaires. Les électeurs de la Réunion, de Wallis-et-Futuna ou de la Martinique voteront en effet pour les mêmes listes, et devront au passage saisir un mode de scrutin particulier et franchement peu clair (1).

Grands chantiers

Une tambouille électorale que Philippe Le Constant a soigneusement mise sous le tapis mardi soir, pour lui préférer un message bien plus facile à saisir : «Les outre-mer, et en particulier la Réunion, ont besoin des aides et des financements de l'Europe. Notre île a reçu près de