Oui aux «coopérations» renforcées avec les régions limitrophes, non au «démembrement» des Pays-de-la-Loire. C'est le message que la majorité des élus ligériens, de droite comme de gauche, ont fait passer mardi matin lors d'une session extraordinaire tenue à l'hôtel de région de Nantes. Alors que François Hollande lance ce mercredi une consultation des chefs de parti sur la réforme territoriale, Jacques Auxiette, le président socialiste de la région, a décidé de prendre les devants.
«Je ne suis ni un baron, ni un héritier. Les conseillers régionaux sont des élus du peuple qui tirent leur légitimité du suffrage universel», a-t-il martelé, s'en prenant à la «mode du dénigrement des élus, tous pourris, tous absents, trop indemnisés». Le projet de réduction du nombre de régions, qui passerait de 23 à 12, l'inquiète : «Nous ne laisserons personne imposer une carte qui ne tienne pas compte des réalités quotidiennes des territoires.»
Selon une carte dévoilée dans la presse, les Pays-de-la-Loire ne sortiraient pas indemnes du projet de «big bang territorial» envisagé par Matignon. La Loire-Atlantique serait rattachée à la Bretagne, la Vendée à une région Aquitaine-Poitou-Limousin, et les départements restants à une région Vallée de la Loire comprenant aussi l’actuelle région Centre.
«Communauté de destin»
Ce rôle de cobaye idéal, à la merci des coups de «ciseaux» de «technocrates parisiens enfermés dans leurs bureaux du VIIe arrondissement»<