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Récit

Ségolène Royal, chez Valls comme chez elle

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La ministre de l’Ecologie s’affranchit des consignes de discrétion du Premier ministre et dans «Paris Match» décoche des flèches à tout va.
Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie, à Paris, le 25 avril. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 14 mai 2014 à 20h06

Ségolène Royal entend Manuel Valls mais ne l'écoute pas. En défendant à nouveau son guide de bonne conduite entre membres du gouvernement et parlementaires de la majorité, mardi, le Premier ministre ne pensait probablement pas que ses consignes seraient allégrement piétinées par la ministre de l'Ecologie dès le lendemain matin. Pas de bisbille sur la place publique, débat en interne seulement et gare aux fuites dans les journaux qui «nous font du mal collectivement», exigeait Valls, qui avait amené toute son équipe devant les députés socialistes. C'était sans compter la liberté de parole de Ségolène Royal. Qui se répand dans un article de Paris Match sur bon nombre de dossiers sensibles, de l'enterrement de l'écotaxe au rachat de la branche énergie d'Alstom en passant par sa place éminente au gouvernement. Soit un bon petit paquet de couacs en puissance, visant principalement le duo de Bercy Michel Sapin et Arnaud Montebourg et rappelant les grandes heures du gouvernement Ayrault. «Manuel est comme Laurent Blanc au PSG : il doit désormais composer avec une équipe où les egos sont monstrueux», plaisante un ancien ministre. Dans un subtil mélange de déni et de langue de bois, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s'est borné hier à «témoigner de la cohérence» de l'action gouvernementale et à rappeler que la cohésion de l'équipe était «sacrée car elle est la condition de la réussite».

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