Mais finalement, qu’est-ce-qu’ils font ces députés pour lesquels les citoyens européens sont appelés à voter la semaine prochaine ? Retour à travers cinq temps forts de la législature sortante sur le fonctionnement, le pouvoir et les limites du Parlement européen.
«Six pack» : le Parlement découvre ses nouveaux pouvoirs
Septembre 2011. Dans la gestion européenne de la crise, les Etats, la Commission et la Banque centrale ont été les acteurs les plus visibles. Le Parlement est pourtant intervenu dans les réformes, lui aussi, notamment en adoptant le «six pack». Le terme désigne un «paquet» de six textes, adopté en septembre 2011, et visant à renforcer la discipline budgétaire des Etats membres et la convergence de leurs économies.
Le «six pack» renforce le pouvoir de sanction de la Commission vis-à-vis des Etats dont la trajectoire budgétaire n’est pas conforme à leurs engagements européens. Il prévoit des limites à la croissance des dépenses publiques. Il institue également un «tableau de bord» composé de dix indicateurs économiques : une évolution anormale de ceux-ci dans un Etat membre pourra conduire à des recommandations de la part de la Commission et du Conseil, voire à des amendes. Les textes du six pack ont été adoptés avec une confortable majorité (entre 53,7% et 83,2% des voix), malgré l’opposition du groupe social-démocrate à la plupart d’entre eux.
Au-delà de son contenu, ce texte était la première occasion pour le Parlement de Strasbourg de se prononcer sur un sujet touchant à la gouvernance économique de