Aux élections européennes, tout le monde ne boxe pas dans la même catégorie. Il y a les poids lourds, type UMP, PS, FN, pour lesquels l’enjeu est d’obtenir un bon nombre de députés européens; les petites cylindrées, façon Debout la République, NPA, ou les listes de Corinne Lepage, qui disposent d’un peu de surface médiatique et espèrent au moins atteindre le seuil des 3%, synonyme de remboursement des frais de campagne. Et il y a tous les autres, pour lesquels imprimer un nombre suffisant de bulletins de vote est déjà une gageure.
Parmi les 193 listes qui se présentent en France, certaines représentent des micro-formations sans grands moyens financiers ni humains. Ils sont féministes ou écolos, soutiennent le vote blanc ou le rétablissement de la monarchie, défendent le cannabis ou la décroissance. Certains arpentent le terrain, d'autres recrutent leurs électeurs sur Internet. Malgré les difficultés, les élections européennes, relativement accessibles aux petites formations, leur procurent une visibilité inédite. Libération donne la parole à quatre d'entre elles.
«Les petites listes sont très discriminées»
Louis de Gouyon Matignon, 22 ans, étudiant en droit à Paris. Tête de liste du Parti Européen en Ile-de-France