Ce responsable socialiste n'en revient toujours pas de la curiosité suscitée par l'Allemand : «Même ma mère m'a demandé qui est Martin Schulz !» Pourtant, ce candidat PS aux européennes n'était lui-même pas des plus emballés par la stratégie de son parti : tout miser sur un social-démocrate allemand, dont le parti gouverne outre-Rhin avec la chancelière conservatrice Angela Merkel. Il n'empêche… A dix jours du scrutin, le même assure constater que faire campagne sur «Schulz futur président de la Commission» européenne, «ça prend dans le public socialiste tradi-tradi». L'Allemand, francophone de 58 ans et actuel président du Parlement européen, reste inconnu de la majorité des Français : pas grave…
Abattoirs. Dans ce scrutin où abstention et vote sanction font la course en tête, les dirigeants du PS comptent surtout sur la mobilisation de leur «noyau» électoral. «La dernière fois, 8% à 10% de notre électorat était parti sur Cohn-Bendit et les écologistes car nous n'étions pas assez pro-UE, fait remarquer Jean-Christophe Cambadélis, nouveau premier secrétaire du PS. Là, les gens s'interrogent : "Pourquoi ils présentent un Allemand ?" On provoque un débat sur la possibilité d'avoir un président de la Commission qui pourra s'appuyer sur une majorité de progressistes au Parlement européen.» Manière d'appeler à une nouvelle forme de «vote utile» en martelant que si Hollande n'a pas