A la surprise générale, le groupe UMP du Sénat a rejeté mercredi le rapport sur la réforme des rythmes scolaires, une première dans l’histoire de la vénérable assemblée. Simultanément, devant les députés, le ministre Benoît Hamon est régulièrement attaqué sur cette question. Signe que la guerre est bel et bien relancée autour d’une réforme qui a déjà empoisonné tout le début du septennat.
La sénatrice de Gironde Françoise Cartron, rapporteure PS de la mission d'information sur les rythmes, ne décolère pas. «Six mois de travaux, 33 membres impliqués, 80 personnes auditionnées, 5 déplacements sur le terrain. Et tout cela est maintenant nul et non avenu à cause du vote UMP», expliquait-elle ce jeudi lors d'une conférence de presse. Un comble, pour l'élue, alors que l'UMP était à l'origine de cette mission afin de cerner les difficultés d'application de la réforme et de dégager des solutions. «Les fossoyeurs de la réforme des rythmes scolaires poursuivent leur travail de sape», accuse-t-elle.
Ces rapports d’information, qui font le point sur un sujet et énoncent des recommandations, ont jusqu’ici toujours été adoptés au Sénat. Ils sont menés généralement par des élus de tous bords – comme celui sur les rythmes. Et lorsqu’un parti n’est pas d’accord avec toutes les conclusions, il peut y adjoindre un texte, mentionnant ses réserves.
Consigne de la direction nationale de l'UMP
Ce qui fâche ici la rapporteure, c'est que rien ne laissait présager un tel rejet. Au contraire. La mission s'était déroulée en bonne