Nicolas Sarkozy s'inquiétait en juin de savoir si le patron du Renseignement intérieur (DCRI), approché par son directeur de cabinet à propos de l'enquête sur le financement libyen, lui était «fidèle», a appris jeudi l'AFP de source proche du dossier.
La préoccupation de l'ancien président apparaît dans des conversations téléphoniques de juin 2013 entre l'ex-chef de l'Etat et son plus proche collaborateur, Michel Gaudin, qui était placé sur écoute par la justice, conversations dont l'AFP a eu connaissance et dont le Monde publie les retranscriptions.
Tout débute après la diffusion, sur France 2, d’un témoignage d’un ancien proche collaborateur de Muammar al-Kadhafi, Moftah Missouri, répétant, sans apporter de preuve, les accusations d’un financement occulte libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Placé sur écoute par les juges chargés de l’enquête sur ces accusations, Michel Gaudin appelle le 21 juin 2013 le patron du renseignement intérieur, Patrick Calvar. Il lui dit avoir reçu une information selon laquelle Moftah Missouri a été entendu par la DCRI.
Silence inquiétant
Patrick Calvar répond qu'il n'est pas au courant, s'étonne, dit à Michel Gaudin q