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Temps de parole : de «profonds déséquilibres» selon le CSA

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Alors que les élections européennes approchent, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a alerté chaînes et radios concernant l’équilibre des temps de parole.
Le CSA avait déjà adressé une mise en garde à France 2. (Photo Thomas Samson. AFP)
par Sasha Mitchell
publié le 15 mai 2014 à 16h49

A dix jours des élections européennes, le temps de parole accordé aux différentes listes n'est pour l'instant pas vraiment équitable, selon le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). «Le Conseil a constaté l'existence de profonds déséquilibres dans la répartition des temps de parole et observé que des formations politiques n'avaient pas encore bénéficié d'un accès aux antennes», a prévenu le CSA dans un communiqué publié mecredi soir. Traduisant le temps de parole des représentants politiques s'exprimant sur des sujets nationaux, les chiffres transmis par l'organisme sont éloquents.

En tête dans les intentions de vote, le FN, l'UMP, et le PS sont surreprésentés à la télévision comme à la radio. Suivent l'alliance UDI-Modem, Europe-Ecologie-les Verts et le Front de gauche. Pour les autres, il ne reste que les miettes. C'est le cas par exemple de Lutte ouvrière, totalement absente des chaînes d'information en continu. A la radio, le mouvement de Corinne Lepage Europe citoyenne n'a pour l'heure eu accès qu'aux ondes de France Inter, pour une durée dépassant tout juste une minute. «Matériellement, les plus petites listes ne pourront pas toutes avoir accès à un temps de parole, concède Sylvie Pierre-Brossolette, du CSA. C'est pour ça que nous demandons à ce qu'elles soient au moins citées ou représentées dans un tableau.»

Les chaînes de télévision et les stations de radio ont jusqu'au 23 mai pour rétablir une certaine équité. «Il est tout à fait pos