Menu
Libération
Récit

Affaire de facturation de l’UMP, Copé évite l’explication

Article réservé aux abonnés
Alors qu’au parti la thèse du financement de la présidentielle de 2012 est privilégiée, son président a annulé le bureau politique du parti.
Jean-François Copé, le 16 mai, à l'Elysée. (Photo Albert Facelly)
publié le 18 mai 2014 à 19h56

Rien. Pas un mot. Les chefs de la droite ne veulent rien laisser voir du profond malaise dans lequel les a plongés la révélation par Libération des extravagantes factures payées par l'UMP à Event & Cie, filiale de Bygmalion, la juteuse société des anciens collaborateurs de Jean-François Copé. Ils le savent pourtant tous : les dizaines de «conventions» facturées de 199 000 à 680 000 euros durant le premier semestre 2012 sont au mieux des événements confidentiels, au pire des inventions pures et simples. Sans surprise, l'appel à témoins lancé vendredi par Libé pour retrouver des traces de participants à deux réunions à 300 000 euros est resté sans réponse…

Kamikaze. Même s'ils sont persuadés qu'un système de surfacturation, voire de fausse facturation, a été mis à jour, les responsables de l'UMP, refusent de parler d'autre chose que des européennes. Personne, pas même Laurent Wauquiez, le plus déterminé des ennemis de Copé, ne veut être accusé d'avoir couvert de boue l'UMP à la veille du scrutin. Seul Lionel Tardy, député kamikaze, ose mettre les pieds dans le plat : «Copé n'a plus rien à faire à la tête de l'UMP. C'est une personne qui nous cause énormément de tort»,