Il était encore au PS qu'il déclarait déjà son «opposition totale à la politique européenne de construction du grand marché transatlantique». Depuis six ans, Jean-Luc Mélenchon dénonce à longueur de discours et de posts de blog ce «GMT» (pour «grand marche transatlantique»), prélude selon lui à une «Europe américaine». Ses proches ont choisi de faire de la campagne européenne un «référendum anti-GMT». «C'est emblématique de la façon dont l'oligarchie avance à marche forcée dans le dos des peuples», dénonce Raquel Garrido, candidate Front de gauche en Ile-de-France.
Dans cette élection, Europe Ecologie prétend aussi au titre de meilleur opposant au partenariat transatlantique. «La question n'est pas de savoir qui en a parlé le premier mais qui a fait le premier une campagne dédiée sur le sujet, se pousse du col Yannick Jadot, tête de liste dans l'Ouest. On a été les plus engagés, les plus volontaires.» Et avec José Bové, il est incollable sur le sujet. Jadot date la mobilisation aux jours suivants «le discours sur l'état de l'Union d'Obama en janvier 2013» dans lequel le président américain officialisait l'ouverture des négociations. «Ça fait quinze ans qu'on en parle mais au sein du groupe vert européen, on s'est organisé à ce moment-là», explique Jadot, responsable d'un comité de pilotage chez les écologistes européens et membre de la commission commerce international à Strasbourg.