Il y a du Matteo Renzi dans Manuel Valls. Et vice versa. C’est en tout cas le storytelling qui a entouré la rencontre entre le Premier ministre français et son homologue italien, le 26 avril. Présent à Rome pour la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II, Valls en a profité pour rencontrer l’actuel président du Conseil italien, ainsi que l’ancien président de la Commission européenne et ex-chef de l’exécutif transalpin Romano Prodi.
Mais c'est bien sûr avec Renzi - nouvelle coqueluche de la social-démocratie européenne, baudruche médiatico-tribunicienne pour ses (rares) détracteurs en France - que Valls a pointé la convergence entre «deux dirigeants de gauche». Qui, au delà de leur apparence de quadra fringant et carnassier, de leur savoir-faire en matière de communication et de leur éloge de la vitesse en politique, partagent la caractéristique d'être plus populaire dans une partie de la droite qu'à la gauche de leur camp politique. Matteo Renzi est régulièrement appuyé par des députés de droite et le Premier ministre français a, lui, subi la fronde abstentionniste d'une quarantaine de députés PS lors du vote par l'Assemblée de son plan de 50 milliards d'économies, le 29 avril. Aucun des deux ne doit d'ailleurs le pouvoir dont il dispose à une élection nationale sur son nom.
Mais les similitudes s'arrêtent là. L'ex-maire d'Evry, figure d'ordre, n'avait obtenu que 6% lors de la primaire PS en 2011, tandis que Renzi - moins frontal mais plus cash -, s'il a refusé qu