Premier Conseil de Paris hier pour Anne Hidalgo, nouvelle maire. Elle n’a pas dit trois mots que Nathalie Kosciusko-Morizet, adversaire battue mais présidente du groupe UMP, lui coupe la parole pour une bricole. Il faut bien exister.
A l’ordre du jour, logement, réforme de l’administration et qualité de l’air. Et, pour les participants, un impératif : prendre ses marques. Hidalgo, reprenant la parole derrière chaque intervenant, pose d’emblée qui est la patronne. S’exaspérant du procédé, l’UMP joue la dignité ulcérée, et NKM réclame une suspension. Ambiance.
Impact. La séance s'ouvre sur le «plan de bataille pour le logement». Anne Hidalgo annonce «un effort historique» de «2,5 milliards sur la mandature». Elle détaille les «leviers» avant de lâcher : «Nous veillerons à ce que le gouvernement nous accompagne à chaque étape de ce combat.» En clair, la majorité parisienne, qui a fait campagne sans rien savoir du plan d'économies du gouvernement Valls, s'inquiète, maintenant qu'il est connu, de son impact sur ses ambitions.
Curieusement, l'opposition municipale ne semble pas s'être aperçue que cette inconnue pouvait compliquer la vie du nouvel exécutif. Unie sur les éléments de langage, elle s'obsède en chœur sur le choix d'un «vœu» pour cette première annonce. «Catalogue d'intentions» (Eric Azières, président du groupe UDI-Modem), «liste de vœux qui ressemble à une liste au pè