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Libération
Reportage

Dans le Sud-Ouest, Bové agit en antisceptique...

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A Perpignan, la tête de liste Europe Ecologie dans la région, «noniste» en 2005, lutte notamment contre ses alliés d’hier.
publié le 19 mai 2014 à 18h36
(mis à jour le 20 mai 2014 à 10h00)

Journée de campagne ordinaire pour José Bové. Invité de la matinale de France Inter ce matin-là, à Paris, il file vers l'aéroport direction Perpignan, avec un gros retard à l'arrivée en raison d'un mouvement des aiguilleurs du ciel. Pas terrible comme bilan carbone, mais il assume d'un grand éclat de rire… Pipe, moustache, Larzac, roquefort, OGM, prison, combativité planétaire, franc-parler et, depuis 2009, Europe : Bové est une marque politique vite identifiable pour l'électeur. Dans la rue, les gens lui envoient de petits signes, sourient en le croisant ou lancent parfois des «salut José», comme à un vieux copain.

Voilà donc le chef de file Europe Ecologie de l'immense circonscription Sud-Ouest dans la cité catalane pour des rencontres avec des professionnels préoccupés par les conséquences des directives de l'Union européenne. A savoir le dumping social dans le secteur ouvert du BTP et les taxations aux frontières sur les importations de fruits et légumes. Dans ce département très eurosceptique des Pyrénées-Orientales, ses principaux adversaires s'appellent Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Louis Aliot pour le FN, qui, chacun à leur manière, surfent sur le fort ressentiment anti-Bruxelles. «Des populistes, des statonationalistes, dit José Bové, qui ne foutent vraiment pas grand-chose au Parlement, si ce n'est toucher leur salaire. Avec eux, on ne peut rien construire.» Et à propos de Mélenchon, à qui il ne «parle plus depuis plus d'un a