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Interview

«Bruxelles a une position restrictive et libérale du logement social»

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L'Union sociale pour l'habitat, qui représente 755 HLM, tente de mobiliser le grand public et les politiques sur les enjeux des élections européennes.
publié le 20 mai 2014 à 17h51

Les élections européennes, qui se dérouleront dimanche, auront un impact sur de nombreux sujets de la vie quotidienne. Comme par exemple l'accès à des logements sociaux. Laurent Ghekiere, travaille pour l'Union sociale pour l'habitat, qui représente 755 organismes HLM en France. Détaché à Bruxelles, il fait du lobbying pour promouvoir la conception française du logement social, et plus largement des services publics. Il vient de publier un manifeste «Quel logement social dans l'UE pour 2020» qu'il remettra la semaine prochaine aux députés fraîchement élus. L'enjeu est de taille, explique-t-il à Libération.

Comment la France se situe-t-elle par rapport à la proportion de logements sociaux en Europe ?

Nous sommes dans la moyenne : en queue du peloton de tête, derrière les pays nordiques, mais devant l’Europe du sud et l’est. C’est le fruit de l’histoire. Le résultat de choix politiques qui ne sont pas forcément représentatifs de la situation actuelle d’ailleurs.

Certains pays ont un parc social important, hérité du passé, mais se retrouvent avec un manque criant de logements sociaux aujourd’hui. Comme la banlieue de Londres par exemple. C’est aussi le cas en France. Le logement social s’est surtout développé dans les années 1950 lors de la forte période d’industrialisation. Mais les besoins de l’époque ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Vous avez des régi