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Libération

Pour Jean-Marie Le Pen, «monseigneur Ebola» peut résoudre «l'explosion démographique»

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Participant à un meeting à Marseille, le président d'honneur du FN a prophétisé un «véritable remplacement des populations», dû à «l'invasion migratoire».
Le fondateur du Front National français Jean-Marie Le Pen, maintenant dirigé par sa fille Marine, a fait scandale le 20 mai 2014 à Marseille (photo) en affirmant que le problème de l'immigration pourrait être "réglé en trois mois" avec le virus Ebola (Photo Franck Pennant. AFP)
publié le 20 mai 2014 à 23h27
(mis à jour le 21 mai 2014 à 13h12)

Coutumier des formules outrancières, Jean-Marie Le Pen s'est de nouveau distingué à l'occasion d'un meeting du Front national, mardi soir à Marseille. Dissertant sur l'«explosion démographique» dans le monde, et notamment en Afrique, le président d'honneur du Front national a lancé que «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois» − en référence au virus meurtrier qui frappe actuellement plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.

Jean-Marie Le Pen, qui discutait notamment avec le maire FN de Cogolin (Var), Marc-Etienne Lansade, et était entouré de plusieurs personnes, dont deux journalistes de l'AFP, expliquait lors de ce cocktail de presse la teneur de son discours prévu une heure plus tard au Palais de l'Europe du parc Chanot, dans la cité phocéenne. Evoquant l'«explosion démographique dans le monde», le «risque de submersion» de la France par l'immigration et «le remplacement de la population qui est en cours» à cause notamment de la «faible natalité du continent européen», l'ancien patron du FN, candidat aux européennes dans la circonscription Sud-Est, a affirmé qu'il allait faire un discours «très grave».

«Ils ont des yeux et ne voient pas. Ils ont des oreilles et n'entendent pas», a-t-il prophétisé, citant un livre de la démographe Michèle Tribalat, les Yeux grands fermés, sous-titré «L'immigration en France». «Il n'est jamais trop tard», lui lance M. Lansade, le maire de Cogo