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Récit

Bové, football et européennes dans un quartier toulousain

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Le candidat écologiste était ce mercredi en campagne aux Izards.
José Bové, à Montpellier le 6 mai. (Photo Pascal Guyot. AFP)
publié le 21 mai 2014 à 15h47

Est-il possible de débattre de l'Europe au bas des immeubles où le marché du cannabis se contrôle désormais à la kalachnikov ? La réponse toute étonnée est oui. Le candidat écologiste à l'eurodéputation José Bové l'a fait ce mercredi matin dans le quartier des Izards à Toulouse, à l'invitation de son club de foot. «L'Europe est réputée être un gros machin déshumanisé et loin des gens, dit-il à Libération. J'ai eu à répondre ici à des questions très intéressées, très concrètes.»

Réchauffement climatique et agriculture bio

C'est le footballeur attaquant de l'équipe des Izards qui a d'abord ouvert le jeu, demandant à Bové «quel impact» les élections de ce dimanche pourraient bien avoir sur son club. Ce dernier lui répond, comme il répond aussi au défenseur et à l'entraîneur en dérivant doucement vers la lutte contre le réchauffement climatique ou la défense de l'agriculture bio en circuit court. Avec, comme une respiration dans l'exposé, un crochet par la proposition d'un dégrèvement fiscal possible pour les gros salaires du football qui investiraient dans les quartiers. Et la proposition d'un concert de soutien au club organisé sur les pelouses du stade du coin.

Parmi la trentaine de présents à cet échange, une grosse voix tente de murmurer: «Il est très bien, ce Bové. Il a de bonnes idées.» En tout cas, il essaime. Quand il demande quelle serait la nationalité d'un enfant né d'une mère danoise d'origine turque et d'un père espagnol d'origine algérienne qui se seraient rencontrés un été