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Libération

Ebola : le Front national toujours aussi malade

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La dernière provocation de Jean-Marie Le Pen sur l’immigration a provoqué un tollé.
publié le 21 mai 2014 à 19h56

Et papa parla… Marine Le Pen et ses proches ont beau s'évertuer à prouver que le Front national en a fini avec ses années nauséabondes, le paternel, président d'honneur du mouvement, ramène tout le monde à la réalité. Mardi soir à Marseille, lors d'un cocktail de presse d'avant-meeting, Jean-Marie Le Pen parle d'«explosion démographique» dans le monde, en Afrique surtout, et lâche : «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois.» Un virus meurtrier pour régler les problèmes d'immigration ? L'allusion avait déjà été faite la semaine dernière devant des journalistes. Cette fois-ci, la polémique fait le tour des journaux européens.

«Observation». Poursuivant mercredi sa campagne de tête de liste aux européennes dans le Sud-Est à Valence (Drôme), Le Pen, 85 ans, s'est justifié de «cette phrase [qui] fait le buzz sur le Net». Rappelant «que la France doit se préparer à subir le choc, le torrent migratoire, par l'extension continue de la population mondiale», il s'est étonné qu'on puisse «polémiquer». «Cette phrase n'a pas de portée particulière, c'est une observation, a-t-il jugé. Il peut se produire des événements inopinés. Ebola, le seigneur Ebola, est un redoutable danger car il n'y a pas de thérapeutique pour le soigner. Il peut faire des ravages et balayer les populations dans le monde.» A ses côtés, son ex-numéro 2, Bruno Gollnisch, s'est dit «scandalisé» qu'on pui