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Récit

UMP : folles factures et vraie fracture

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Affaire Bygmaliondossier
Alors que la justice accélère, l’union de façade du parti peine à résister à trois jours des européennes.
Au siège de l'UMP, le 3 mars. (Photo Joel Saget. AFP)
publié le 21 mai 2014 à 20h06

Jouer encore, une dernière fois peut-être, la comédie de la famille unie, tendue vers un seul but : la victoire de la droite aux européennes de dimanche. Hier à Paris, tous les chefs de l'UMP étaient rassemblés sur la même estrade. Mais Jean-François Copé, François Fillon, Jean-Pierre Raffarin, Xavier Bertrand et Bruno Le Maire ont déjà la tête au jour d'après. Dès lundi le président de l'UMP va devoir s'expliquer sur les chiffres révélés par l'enquête de Libération parue jeudi dernier : les 20 millions d'euros versés par son parti à Bygmalion pendant la campagne 2012. Dont près de 13 millions pour 55 conventions, la plupart fantômes.

Au prix d'un changement radical de ligne de défense, le député-maire de Meaux ne conteste déjà plus rien : oui, «des faits» ont bien été révélés et «il est très important que toute la lumière soit faite». «Je ne me déroberai pas», a-t-il promis hier sur LCP, sans vouloir exclure que les énormes sommes en jeu aient «pu financer la campagne de Nicolas Sarkozy». Seule certitude, ces factures n'ont pas servi à alimenter un «trésor de guerre», a protesté Copé. Il assure n'être «absolument pas au fait» des finances de l'UMP et met implicitement en cause la ruineuse campagne de l'ex-président : ce qui ferait de son actuel bras droit, Jérôme Lavrilleux, qui cumulait en 2012 les fonctions de directeur de cabinet de Copé et de directeur adjoint de la campagne présidentielle, le principal suspe