Dans sa ville natale de Barcelone, le Premier ministre français Manuel Valls s'en est pris mercredi soir -en trois langues catalan, français et espagnol- à «l'Europe de droite qui a échoué», au côté du candidat de gauche à la tête de la Commission européenne, Martin Schulz.
Lors d’un meeting de plusieurs milliers de personnes organisé par le parti socialiste catalan à quatre jours des élections européennes, Manuel Valls, l’enfant du pays, a loué ce retour aux sources tout près du quartier de Horta où il est né.
«Jamais l'enfant que j'étais, né à Barcelone, n'aurait pensé qu'un jour, ce serait en Premier ministre qu'il reviendrait. Et pourtant me voilà parmi vous, Espagnol et Catalan de naissance, puis Français, pleinement Français, passionnément Français» depuis sa naturalisation à 20 ans. Sous des applaudissements nourris, il a salué une France où le Premier ministre «s'appelle Manuel» et des ministres «Najat» (Vallaud-Belkacem) et «Kader» (Arif).
Dans un discours où il a jonglé avec les trois langues, passant plusieurs fois de l'une à l'autre parfois dans les mêmes phrases, Manuel Valls a délaissé ses attaques contre l'extrême-droite, un des axes principaux de sa campagne en France, pour s'en prendre essentiellement à l'«Europe de droite» incarnée par la Commission européenne de José Manuel Barroso, qui selon lui «a échoué».
«Si vous voulez voir une politique de gauche, regardez ce que nous faisons en France. S