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Décryptage

Ambiance d’hallali à l’UMP

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Affaire Bygmaliondossier
Acculé, Jean-François Copé s’apprête à sacrifier sa garde rapprochée pour échapper à la fronde d’un parti effaré par ses affaires. Pas sûr que cela suffise.
Au siège de l'UMP le 18 décembre 2013 lors d'un séminaire de réflexion. (Photo Laurent TROUDE)
publié le 22 mai 2014 à 19h56
(mis à jour le 23 mai 2014 à 7h53)

La grande explication est programmée mardi à 8 h 30. Moment de vérité ? Ce sera en tout cas l'heure des règlements de compte. Devant plus d'une trentaine de membres du bureau politique de l'UMP, Jean-François Copé a promis de présenter le «rapport» qu'il a commandé à «la direction du parti» après la révélation de fausses factures (ou surfacturations massives) aux dépens de l'UMP. D'ici mardi, les membres du bureau politique (BP), à commencer par les trois anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, n'ont pas fini de s'interroger et de se consulter. Tous les scénarios sont envisagés. Copé va-t-il tenter de se maintenir coûte que coûte ? Le BP doit-il exiger sa démission ? L'UMP est-elle déjà morte ? Et, surtout, qu'en est-il de Sarkozy, s'il se confirme que les factures litigieuses ont d'abord servi à éponger le débordement de ses dépenses de campagne ? «On est en lévitation. Personne n'ose bouger, de peur d'apparaître comme celui qui portera au parti le coup fatal», confie un ancien ministre. Au siège parisien de l'UMP, rue de Vaugirard, l'écœurement gagne les salariés. Dans cette ambiance crépusculaire, le scrutin européen passerait presque au second plan, même si beaucoup prédisent qu'une victoire du FN, dimanche, accélérerait la chute dans le néant.

Copé restera-t-il président de l’UMP ?

Le député-maire de Meaux prétend avoir découvert dans Libération les folles factures de ses amis de Bygmalion. Il pourrait donc être tenté de s'en sortir