Alors que Nicolas Sarkozy enchaînait les meetings, s’époumonait sur des estrades pour convaincre les électeurs et gagner un scrutin qui lui échappait, les cadres de son parti, eux, préféraient se réunir à l’abri des regards pour réfléchir doctement à de vastes thèmes de société. Leurs réunions secrètes ont coûté aussi cher (près de 13 millions) que les réunions publiques déclarées par Sarkozy sur ses comptes de campagne (13,7 millions) - par ailleurs rejetés par le Conseil constitutionnel qui avait pointé leur insincérité.
En continuant à affirmer que les 55 conventions de l'UMP pendant la période janvier-juin 2012 ont bien existé alors que Libération n'a trouvé la trace que d'une poignée d'entre elles, c'est la thèse très périlleuse que soutient la direction du parti depuis nos révélations. La lecture de ces factures payées par l'UMP à Bygmalion ont pourtant de quoi plonger tout militant UMP, même le plus naïf, dans la plus grande des perplexité… Libération avait révélé la semaine dernière l'intitulé de certaines d'entre elles. Mais toutes éveillent la curiosité. Ainsi, à en croire les factures payées par l'UMP à Bygmalion, une convention à 299 000 euros a été organisée le 4 avril 2012 - à moins de trois semaines du scrutin - sur «la place des femmes dans la société : un rendez-vous avec la modernité». L'UMP devra sans doute expliquer un jour l'opportunité de dépenser trois fois le prix d'un meeting pour une réflexion sur le lien entre parité et pr