Nicolas Sarkozy aime tellement l'Europe qu'il voudrait qu'il y en ait trois. Une «grande zone économique franco-allemande», une zone euro à 18 pays dirigée par le couple franco-allemand, une Union à 28 réduite aux acquêts. Et le tout géré de façon intergouvernementale, autrement dit par les seuls gouvernements, sans institution fédérale.
Quelle vision de l’Europe Nicolas Sarkozy défend-il ?
La tribune de l'ancien président de la République, publiée hier par le Point, qui se veut pourtant une défense de la construction communautaire, propose en fait d'en terminer avec l'Europe des pères fondateurs, celle qui visait à unifier le continent et à désamorcer les logiques de puissances et d'alliances, qui ont conduit le Vieux Continent à la catastrophe, en confiant la gestion d'une partie des compétences souveraines à des organes fédéraux, détachés des intérêts nationaux.
Que propose l’ancien président de la République ?
L’ex-chef d’Etat imagine une Europe des cercles concentriques : au centre, une zone économique franco-allemande, puis la zone euro à 18, puis l’Union à 28. Plus on s’éloignerait du centre, moins l’intégration serait forte. Nicolas Sarkozy propose ainsi que les compétences de l’Union européenne soient limitées à une
«dizaine de politiques prioritaires et fondatrices : l'industrie, l'agriculture, la concurrence, les négociations commerciales, l'énergie, la recherche…» L'environnement ou encore les libertés de circulation des personnes, des services, des marchandises, des capitaux, ne sont pas cités. La Commission européenne, transformée en simpl