Menace de démission de l’ensemble de l’état-major, courrier alarmiste du ministre de la Défense à Matignon, annonces contradictoires au sommet de l’Etat : le spectre de nouvelles coupes budgétaires au sein de la défense a mis la République en émoi. Et malgré les déclarations rassurantes de l’exécutif, la messe n’est pas encore dite.
La menace de nouvelles coupes budgétaires est-elle réelle ?
Depuis que l'ex-ministre (UMP) Xavier Bertrand a évoqué, le 11 mai, des coupes supplémentaires en préparation à Bercy visant la défense, Matignon n'a cessé de démentir. Hier, Manuel Valls a tenté de clore le chapitre en affirmant que la loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2014-2019 serait «totalement préservée». «Il est temps de tourner la page de ce débat, de ces rumeurs», a ajouté le Premier ministre. Mais l'Elysée avait auparavant fait savoir que le président de la République - et chef des armées - rendrait «ses arbitrages dans les prochaines semaines»…
De source concordante, on affirme qu'un document prévoyant jusqu'à 6 milliards de baisse de crédits sur trois ans a bien été élaboré par Bercy dans le cadre du plan global d'économies de 50 milliards. Manuel Valls avait d'ailleurs évoqué de possibles «ajustements» sur un budget annuel de 31,4 milliards d'euros. Malgré les assurances données par le chef de l'Etat lui-même le 14 juillet, la tentation est en effet forte de tailler dans le budget de la