Les partis populistes de droite pourraient figurer parmi les grands gagnants du scrutin européen, dont on connaîtra dimanche soir les résultats définitifs. Mais que feront-ils des élus dont ils disposeront alors ? Dans une intéressante étude publiée par le think tank européen Counterpoint, spécialisé dans l'étude des populismes, le chercheur britannique Marley Morris a décortiqué le comportement des eurodéputés populistes de droite au cours de la dernière session – qu'ils siègent au sein du groupe «Europe Libertés Démocratie» ou, comme les élus FN, parmi les non-inscrits. L'auteur relève la contradiction créée par leur présence au sein du Parlement européen : «D'une part (...), leur idéologie les pousse à une critique féroce de l'Union européenne – dans certains cas, ils veulent même en sortir; mais d'autre part, ils tirent certains bénéfices de l'UE – qui leur permet d'accéder à de l'argent, de la visibilité, de la légitimité et des contacts.»
Briseurs de consensus
Etudiant plusieurs votes du Parlement européen sur des sujets aussi divers que l'immigration, l'égalité homme-femme, ou l'élargissement de l'Union, Marley Morris constate que les populistes de droi