C’est la seule tête de liste Front de gauche qui n’est ni communiste, ni membre du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Myriam Martin est candidate aux européennes dans la région Ouest et regrette que l’alliance de la gauche radicale n’ait pas pu peser davantage dans cette campagne.
Comment avez-vous vécu cette campagne dans le grand Ouest?
Très bien. On a réussi à mener une campagne de tout le Front de gauche, ce qui n’était pas évident. Après, cette campagne était difficile. Il y a une vraie colère chez nos concitoyens que nos politiques ne mesurent pas. Ils en ont ras le bol, nous font part de leur dégoût du monde politique.
Pourquoi le Front de gauche ne semble pas bénéficier de cette «colère»?
La période est difficile. La situation politique, économique et sociale pèse sur les mobilisations. Il règne un fatalisme, une atonie du mouvement social, qui nous handicape. Les gens nous disent: «on ne vote plus parce qu’on ne croit plus en la gauche». Ils sont déçus de Hollande, donc de la gauche, donc ne votent plus. C’est un cercle vicieux.
Ils vous rangent avec Hollande?
Après 2012, ils avaient un espoir dans la gauche. C’est terminé. Et les citoyens ne font pas forcément la différence. On tente de montrer à l’occasion de ces élections européennes que nous sommes porteurs, au Front de gauche, d’un projet alternatif.
Quels sujets avez-vous mis en avant dans cette campagne?
D'abord, la rupture avec les politiques d'austérité menées à l'échelle européenne et donc la désobéissance nécessaire aux traités européens porteurs de ces politiques. Il faut rompre avec le traité de stabilité budgétaire qui nous empêche de relancer notre économie. Nous réclamons la fin de l'indépendance de la Banque cen