«Trucages», «dysfonctionnement», «irrégularités». Avant même l'issue du scrutin européen, plusieurs formations françaises ont hier donné de la voix pour dénoncer le traitement que leur infligeait la République. A commencer par le FN, coutumier de cette posture victimaire. Dans un communiqué posté dès le début de l'après-midi, le parti de Marine Le Pen accusait le gouvernement de «truquer par les moyens les plus odieux le vote des Français». A l'origine de cette diatribe, l'absence de bulletins FN dans certains bureaux de vote de l'Essonne, la Nièvre, la Seine-et-Marne, la Saône-et-Loire, la Moselle et du IIIe arrondissement de Paris. Montré du doigt, le ministère de l'Intérieur a aussitôt réagi. Après «vérifications», «aucun des faits avancés n'est en mesure de porter atteinte à la sécurité du scrutin, soit qu'ils ne sont pas avérés, soit parce qu'ils avaient déjà été traités», a rétorqué la Place Beauvau. Une riposte fermement appuyée par les préfectures de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. Une fois connues les premières estimations de sortie d'urnes, le FN a d'ailleurs baissé de plusieurs tons.
Le parti de Marine Le Pen a d’ailleurs essuyé les mêmes critiques du Front de gauche, des militants ayant dénoncé l’absence de leurs bulletins de vote au Pontet (Vaucluse), enlevée par le FN aux municipales. Une situation réglée dans l’après-midi, a également fait savoir le ministère de l’Intérieur.
Plus policées que le FN mais