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Libération

Le duo UDI-Modem divisé par un demi-succès

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La quatrième place des centristes relance les débats sur leur alliance.
Yves Jégo, président de l'UDI par intérim, dimanche soir, sur le plateau de France 2. (Photo Laurent Troude)
publié le 25 mai 2014 à 23h46

Pari à moitié gagné pour les centristes de l’UDI alliés au Modem de François Bayrou sur des listes baptisées «les Européens». Avec 10% des suffrages, selon l’estimation de l’institut Ipsos à 21 h 45, le centre droit dépasse le résultat réalisé par le seul Modem en 2009 (8,4%).

La formation créée par Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy, tablait sur un score à deux chiffres comme preuve de son retour sur la scène politique d’un centre droit réunifié. Sauf qu’en nombre d’eurodéputés l’attelage UDI-Modem ne ressort de ce scrutin qu’avec six députés escomptés contre 11 auparavant.

Inventaire. Ce «premier test électoral d'envergure national», comme l'avait présenté Jean-Louis Borloo, président de l'UDI avant de démissionner début avril pour raisons de santé, se solde donc par un résultat mitigé. L'UMP n'a d'ailleurs pas tardé à lui faire porter le chapeau de sa propre débâcle électorale, accusant les centristes d'avoir contribué à la division de l'opposition.

François Bayrou, tout nouveau maire de Pau, constate que le score élevé du FN n'est que «le résultat de la décomposition de la vie politique française». Dans la foulée, Hervé Morin, député de l'Eure et patron du Nouveau Centre, a demandé la démission de François Hollande. Mais ce résultat en demi-teinte prouve que la dynamique escomptée du rapprochement entre le Modem et l'UDI n'a pas franchement fonctionné. Quelques jours avant le vote, François