A 20 heures pétantes, au siège du FN à Nanterre, les frontistes ont entamé la Marseillaise. La formation d'extrême droite totalise 25,1% des voix (estimation Ipsos) et se place en première position dans la majorité des circonscriptions de métropole, sauf celles de l'Ouest (où il fait tout de même 18,7% des voix) et d'Ile-de-France (17,4%), où il se classe deuxième. «Il n'y a plus aucune zone blanche», a souligné hier Florian Philippot. Fort de ses 29% dans l'Est, il est venu faire état sur les plateaux télé du «score historique» du FN, preuve, selon lui, de «l'appétence des Français pour les idées patriotes». Le parti, qui avait trois députés au Parlement européen, va en envoyer entre 23 et 25.
Rampe. Marine Le Pen convoitait cette place de numéro 1 sur la ligne d'arrivée. Elle l'a martelé pendant toute la campagne, gonflée par des sondages favorables. Et en avait fait un outil de propagande et un pivot de son storytelling. Cela ne fait pas du FN - formation encore pauvre en élus et en cadres - le «premier parti de France», comme elle l'affirme, mais cela la place sur une rampe de lancement pour 2017. Debout sur son matelas de voix, Marine Le Pen, qui a convaincu 32,6% des votants dans la circonscription du Nord-Ouest et qui voulait transformer l'élection des eurodéputés en référendum, a demandé la dissolution de l'Assemblée nationale. «Le président de la République doit maintenant prendre