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Libération

Le FN en voie d’expansion

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Marine Le Pen quadruple les scores de 2009 et arrive en tête de l’élection.
publié le 25 mai 2014 à 21h16

Marine Le Pen avait grand soleil pour voter, hier matin à Hénin-Beaumont (Nord-Pas-de-Calais). Elle a paradé, tout sourire et dit aux caméras :«L'hypothèse d'arriver en tête dans ces élections est une hypothèse crédible, maintenant il faut transformer l'essai.» Elle y est. La patronne du FN convoitait cette place de numéro 1 sur la ligne d'arrivée. Elle l'a martelé pendant toute la campagne, gonflée par des sondages favorables. Elle en avait fait un outil de propagande et un pivot de son storytelling. Cela ne fait pas du FN - formation encore pauvre en élus et en cadres - le «premier parti de France», comme elle le dit, mais cela la place sur une rampe de lancement pour 2017. Debout sur son matelas de voix, elle qui a parlé plusieurs fois pendant la campagne de «changer de politique nationale» va demander la dissolution de l'Assemblée nationale. Une façon de nationaliser le scrutin européen et d'en retirer les bénéfices sur la scène hexagonale, la seule qui compte à ses yeux. Son score donne du carburant à ses troupes, qui vont dès maintenant fanfaronner qu'elle est la future présidente de la République.

Dynamique. Pour la leader du FN, qui a donné son analyse avant les résultats, le vote d'hier montre «que [le FN] est un parti de gouvernement, qu'il fait des scores de plus en plus importants quelle que soit la nature de l'élection». Depuis 2011, à la présidentielle comme lors de différentes législative