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Libération

Des factures bidon pour cacher une campagne sans limite

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L’UMP aurait imposé ce système à Bygmalion sous peine de ne pas régler les frais engagés.
publié le 26 mai 2014 à 21h26

Pas de surfacturation. Pas de rétrocommissions qui auraient servi à constituer un trésor de guerre en vue d'une éventuelle campagne de Jean-François Copé en 2017. Mais des fausses factures pour cacher les dépenses faramineuses de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. C'est cette hypothèse, privilégiée par Libération au moment de la publication de son enquête le 15 mai, que défend l'avocat de Bygmalion Me Patrick Maisonneuve pour expliquer les sommes versées par l'UMP à son client. «Bygmalion s'est vu imposer un schéma à la demande de l'UMP», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse hier. Au même moment les policiers entamaient des perquisitions chez son client et à l'UMP. «Bygmalion est intervenu dans le cadre de meetings, a-t-il poursuivi. La société a donc facturé ces meetings, mais avec un habillage, à la demande de l'UMP.»

Les 55 conventions à 13 millions d'euros aux thèmes aussi farfelus que hors sujet que notre journal a révélés, n'ont donc jamais existé. Les cadres de l'UMP n'avaient pas tous perdu la mémoire… Plusieurs sources au sein d'Event & Cie, la filiale de Bygmalion en charge de l'événementiel et des meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy, qui ont toutes tenu à rester anonymes, nous confirment la mise en place de ce système par l'UMP pour sauver ses comptes de campagnes, qui ont malgré tout fini par être retoqués pour leur «insincérité». «Ce système nous a été imposé par l'UMP, à