On ne regrettera pas le départ de Copé de l'UMP. L'homme du «pain au chocolat», l'homme de Bygmalion, l'homme des fraudes électorales laisse une trace particulièrement glauque où l'opportunisme et l'ambition sans limite tenaient la place d'engagements et de convictions. Il reste que, pour l'UMP, tout est à construire. Le triumvirat des retraités de Matignon sonne bien mais les prétentions présidentielles de deux de ces trois sexagénaires ne peuvent assurer qu'une transition cahotante.
Il reste surtout à l’UMP à régler ses comptes et clarifier ses liens avec un homme, Nicolas Sarkozy, et une femme, Marine Le Pen. Le premier fan de Carla Bruni reste le recours ambigu du parti pour la présidentielle, seule élection à structurer la vie politique française. Affaibli par des casseroles dont Bygmalion, il reste la figure tutélaire de son parti. Il n’a de cesse d’affaiblir ses concurrents potentiels tout en évitant de se déclarer. L’UMP doit savoir si elle veut que ce soit cet homme qui mène en 2017 le combat qu’il a perdu en 2012 malgré un dangereux rapprochement avec le discours de l’extrême droite.
C’est pourquoi l’UMP doit clarifier ses liens avec le Front national. Le parti de droite a évité depuis trente ans tout compromis, toute alliance avec les Le Pen, nationalement et localement. La politique du cordon sanitaire a été formellement respectée à quelques exc