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Analyse

A l’UMP, la guerre des droites est déclarée

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Affaire Bygmaliondossier
La démission de Copé et l’affaire Bygmalion bouleversent les courants du parti.
François Fillon, le 27 mai, à l'Assemblée. (Photo Laurent Troude)
publié le 27 mai 2014 à 21h06

Quelle droite pour 2017 ? Dans moins de six mois, les adhérents de l’UMP seront appelés à élire un nouveau président. Un an avant la primaire qui désignera le candidat pour la présidentielle de 2017. Spectateurs exaspérés des combats de leurs chefs, les militants risquent donc de devoir subir une interminable campagne électorale, avec de rudes débats en perspective sur la ligne politique. Contre Copé, champion de la droite décomplexée, Fillon incarnait, dans la bataille de l’automne 2012, un centre droit beaucoup plus consensuel, peu enclin à courir derrière le FN en agitant les menaces de l’immigration et de l’islamisation.

Pour les courants les plus à droite, la présidence par intérim des trois anciens Premiers ministres est de mauvais augure. Avec Fillon, à qui ils n'ont jamais pardonné sa rupture avec Sarkozy, les relations sont mauvaises. Raffarin a, lui, défendu avec son projet de «fédération franco-allemande» des positions européennes qu'ils jugent insupportables. Quant à Alain Juppé, la droite dure dénonce sa dérive «droit-de-l'hommiste» et son manque de combativité sur les questions sociétales, notamment sur le mariage homo.

Adversaire acharné de Copé, l'ancien ministre Laurent Wauquiez a, lui, tenu à souligner ses désaccords avec Juppé : «Attention à ne pas faire un parti de centre droit avec des propositions molles. Les Français attendent un parti aux convictions fortes de droite.» Interrogée sur son éventuelle candidature à la présidence