Au fond, le psychodrame qui s'est joué ces derniers jours à l'UMP n'a fait que consacrer sa lente déliquescence. Celle d'une droite traversée depuis longtemps par des profondes divergences politiques, par des oppositions brutales, notamment sur l'Europe, et entraînée dans une dérive idéologique qui a vu certains de ses leaders reprendre sans vergogne les thèses du Front national. Un partiqui a progressivement renié ses valeurs républicaines sous la férule de Jean-François Copé chantre sinistre du «pain au chocolat» ou des soudards de la Droite forte. Nicolas Sarkozy est le symbole de cette décadence politique et morale. Symbole de ses transgressions lorsqu'il lance le débat indigne sur l'identité nationale ou lorsqu'il construit sa campagne présidentielle de 2012 sur les thématiques de l'extrême droite. Symbole encore de l'affairisme et du mépris de l'Etat de droit apparu à travers une kyrielle d'enquêtes judiciaires, jusqu'aux révélations de l'affaire Bygmalion et la fraude présumée sur ses comptes de campagne. Sans discours cohérent, désormais sans structures crédibles et avec ses guerres internes que la nomination de trois anciens Premiers ministres ne suffira pas à éteindre, l'UMP est en grand danger. L'éviction de Jean-François Copé doit lui offrir l'occasion de tout changer. Définir enfin une ligne politique, trouver les hommes pour l'incarner et surtout clarifier ses relations avec l'extrême droite. La droite républicaine doit rompre avec la frange radicale q
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