Leur force est apparue au grand jour en novembre 2012, au cours de ce fameux congrès qui porta Jean-François Copé à la présidence de l’UMP. La Droite forte, emmenée par le tandem Guillaume Peltier - Geoffroy Didier, et la Droite populaire, incarnée par l’ultradroitier député du Vaucluse Thierry Mariani, ont rallié ce jour-là sur leurs deux motions 39% des militants, prenant ipso facto le pas sur les gaullistes, les humanistes et les libéraux du parti.
Inconditionnelle de Nicolas Sarkozy et pressée de liquider l’héritage chiraco-gaulliste, cette nouvelle droite «décomplexée» a imposé, en les durcissant, les thématiques filées par le candidat défait à la présidentielle pour tenter de rallier les électeurs frontistes : le refus de l’immigration, l’apologie de l’identité nationale et l’obsession sécuritaire. Leur maître à penser : Patrick Buisson, politologue biberonné à l’idéologie d’extrême droite et éminence grise de Sarkozy à l’Elysée. Peltier, ancien proche de l’extrême droite mégretiste, s’est longtemps posé comme son fils spirituel, avant que la disgrâce et les ennuis judiciaires de Buisson dans l’affaire des enregistrements de l’Elysée ne l’incitent à s’en démarquer.
Cette ligne «décomplexée» honnie par la plupart des barons de l'UMP, son père fondateur Alain Juppé en tête, les militants y seraient majoritairement favorables.«Le barycentre de l'UMP est plutôt du côté de la ligne dure», indique un copéiste. «Le rapport de force, c'est 60/40.» C'est compter