La comptabilité de l'UMP et celle de Bygmalion sont désormais entre les mains de la justice. Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte pour faux, abus de biens sociaux et abus de confiance, après l'article du Point fin février et suite aux nouvelles révélations de Libération le 15 mai, les enquêteurs de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales ont mené des perquitions. Auparavant, plusieurs cadres de l'UMP, interrogés par notre journal comme de potentiels organisateurs de conventions bidon, ont été auditionnés. Tous ont confirmé ce qu'ils nous avaient répondu : aucune réunion thématique n'a été organisée en leur présence pendant la campagne présidentielle de 2012. Suite à ces perquisitions, le parquet pourrait décider dans les prochains jours d'ouvrir une information judiciaire, avec désignation d'un juge d'instruction. Le chef d'escroquerie pourrait être retenu. Difficile, aujourd'hui, de déterminer ce que risquent pénalement les principaux protagonistes du dossier. Les dirigeants de Bygmalion, pour avoir émis de fausses factures, savent qu'ils ne pourront pas éviter une mise en examen pour faux et recel d'abus de biens sociaux ou d'escroquerie… Au sein de l'UMP, Jérôme Lavrilleux, s'il confirme ses aveux, risque la totale : faux, écroquerie, abus de biens sociaux. Au moins théoriquement. Elu dimanche dé
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Le dossier Bygmalion sous toutes ses faces
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Affaire Bygmaliondossier
Jérôme Lavrilleux, Guillaume Lambert, Guy Alves, Philippe Briand, Eric Cesari et Bastien Millot. (Photos Laurent Troude, Sébastien Calvet, Stéphane Remael et AFP)
publié le 27 mai 2014 à 20h56
(mis à jour le 28 mai 2014 à 10h55)
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